WE SLEEP IN A DIRTY BED
ABOUT LOVE AND VIOLENCE
THE SIGNIN'
NAKED GLORY
OVER BED POSTERS
SUCK SEEDS
HB STUDIO
'My response to their work is fascination.
When other sculptors sit inside their studio or institutions, working in comfortable environments, Horrible Bise’s works and themselves are always moving in a frenetic dynamic, not trying to set their sculptures into eternity, but rather trying to catch the poetic and the eroticism of the moment, leaving behind them the ephemeral traces of their appearances. They’re primarily sculptors but because they’re a band they can sculpt in a way that others can not. They can be very tender, making very beautiful shapes out of trash but they know how to be very violent too.
Their personas highlight their works, exposing a twisted soul. When they sing ‘We don’t want to give you beautiful colours, cause beautiful colours are made for love’, I think their point is fully established: it’s arrogant, and in a way, it’s got something to do with the devil.
‘We sleep in a dirty bed’ is an other good example: there is a feeling of madness to tear a place apart during almost two years only for a show. It’s a very selfish gesture, but at some point I ask myself: isn’t selfishness at the very core of rock’n’roll?'
Christine Tüür on Horrible Bise
Horrible Bise est un groupe de rock qui ne joue pas de musique mais qui joue des matériaux, qui ne fait pas de concerts mais des compositions. À mi-chemin entre la performance et la sculpture, Horrible Bise opère un point de rencontre entre une image et attitude propre au rock et à l’univers de la scène avec celui plus réservé et élitiste des arts plastiques. Le groupe produit des sculptures en vue de « poser » sur ces dernières qui, telles des accessoires, servent de piédestaux aux trois artistes. ll s’agit davantage de formes de gloire, des formes ou des situations pensées comme des supports permettant au groupe d’asseoir son attitude et sa célébrité. Ainsi, les compositions que le trio produit ne fonctionnent jamais seules, mais dans un mode d’activation spécifique à chaque projet. Au travers d’installations, de photographies, de vidéos et de performances, Horrible Bise reconduit sans cesse la condition de sa gloire. Dans The signin’ (2014) ils organisent une séance de dédicace longue de douze heures à la VIC à Glasgow, ne communiquant pourtant à personne cet événement. Lors de Study For A Cult, ils organisent une séance de cours de nu où ils posent en collants et exécutent vingt-quatre postures devant cinquante étudiants occupés à dessiner. Dans un second temps ils mettent en place avec les étudiants la création de HB Studio : un gigantesque atelier de production d’objets et de formes à leur gloire.

Si la pratique d’Horrible Bise semble se résumer à être celle de poseurs, cela reste toujours un outil et un moyen, car il s’agit avant tout pour le trio de reposer à leur manière la question de la célébrité, du rapport religieux qu’entraîne indubitablement le culte de l’image.
Entre romantisme et auto-dérision, Horrible Bise développe sans modestie une nouvelle voie grinçante et énergique à l’art, au-delà des genres.



Sylvie Broussard

Sylvie Broussard à propos d'Horrible Bise (2007)
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ATELIER (MAUVE)